Six croisières ont eu lieu dans le dodécanèse,
au départ de Kos, dans 4 bateaux skippés par Laurent et
Michel, Maurice, Jean-Luc et Guy. Tous les participants sont revenus enchantés.
Jean-Paul avait
choisi une destination plus lointaine : il a fait avec son équipage
habituel une croisière en catamaran au départ des cotes de Thailande.
Jean-Marc, également en catamaran, avait préféré le Brésil.
Comme l'an dernier, un bateau mené par Guy a navigué
en Bretagne Nord, avec quelques moments dont on se rappelle :
Petit florilège de moments "forts":
Au cours de nos croisières, il y a
souvent des débutants à bord, qui, généralement, s'intéressent aux
manoeuvres et à la navigation, et c'est très bien ainsi. Si on rajoute
à celà le grand principe :
"Il n'y a que ceux qui ne font
rien qui ne font pas de conn......",
on est à peu près certain de voir quelques maladresses qui
nous amuseront longtemps ; il y a bien sûr le traditionnel
surpattage ou le moulinage du winch à vide, mais en voici quelques-unes
plus originales survenues lors de cette navigation en Bretagne Nord
2010.
Pour ne pas trop froisser les susceptibilités, nous dirons qu'elles
sont toutes le fait d'un même équipier imaginaire que nous appellerons
Marcel.
Nous sortons de la Rance et décidons
de prendre un coffre à Dinard. Les voiles sont bien rangées, une bouée
libre se présente à nous, nous nous dirigeons doucement vers elle
au moteur, et on demande à Marcel de prendre une aussière et de
se mettre à l'avant.
Marcel s'exécute de bonne grâce, prend
son aussière, va à l'avant, nous crie qu'on est à
quelques centimètres de la bouée, et revient, toujours avec l'aussière...
Le lendemain, nous voulons partir du
même coffre ; l'aussière avait finalement été frappée, et sur le
bateau, et sur la bouée.
On va donc simplement reculer au moteur, et
Marcel est chargé de larguer l'aussière à l'avant. Dès qu'il crie que
l'aussière est larguée, un petit coup de marche arrière et le bateau
recule docilement. C'est alors que Marcel revient vers nous à l'arrière et nous annonce d'un air penaud qu'il
a vraiment largué l'aussière, c'est-à-dire aux deux bouts ...
Nous récupérons
l'aussière restée sur la bouée. La croisière est bien partie, et
nous entrons dans le vif du sujet.
Certains s'intéressent à la navigation:
D'autres s'intéressent au hâlage :
Nous voilà maintenant le soir près de Bréhat, le vent est faible, la
marée est au plus bas, le courant est discret, il y a peu d'eau
dans le grand chenal du Ferlas, et nous avançons tranquillement à la voile
en tirant des petits bords et en surveillant le sondeur. Celui-ci
n'étant pas visible de l'extérieur, Marcel est installé dans la
descente et nous annonce les profondeurs comme dans un film de pirates.
On profite d'une risée pour accélérer un peu mais on s'approche du rivage et on entend :
" - 4 mètres !"
On vire, on s'éloigne, la risée est passée et on entend :
" - 3,50 mètres !"
C'est curieux car les fonds ne
devraient pas remonter puisqu'on s'éloigne de la rive. On continue vers
le milieu du chenal, plus profond, et Marcel nous annonce :
"- 3 mètres !"
Ce n'est pas normal puisqu'on
s'éloigne de la côte mais prudemment on ralentit le bateau en enroulant
très vite tout le gênois. La vitesse diminue nettement.
"- 2 mètres !"
On ne comprend plus rien, sauf qu'on
ne va pas tarder à se planter et si c'est dans une roche, ça ne va pas
arranger le bateau qu'il faut ralentir à tout prix : on laisse
littéralement tomber la grand-voile. On avance maintenant tout
doucement sur une eau plate comme un lac.Et Marcel, imperturbable; nous
annonce toujours les profondeurs :
"- 1 mètre !"
Le choc est donc imminent : on rentre inconsciemment les épaules.
" - 30 centimètres"
On se regarde : c'est pas possible, on
devrait avoir tapé depuis longtemps et même voir le fond ! Et c'est
alors que Marcel, avec un grand sourire, nous annonce :
" - Eh les gars, je me suis trompé de cadran, je vous ai lu les vitesses !"